Nous souhaitons un temps de travail de 18 heures pour les enseignants, au lieu de 24 heures aujourd'hui, et un temps de classe pour les élèves de 26 heures. Cela nécessiterait des créations de postes, ce que le budget de l'Éducation nationale dans le contexte financier actuel ne permet pas de mettre en place pour la rentrée de septembre 2014.
On ne peut s'abstraire de la tendance générale à la dégradation des conditions de travail des enseignants. Le point d'indice des fonctionnaires est gelé depuis 2010, ne l'oublions pas. Les enseignants du premier degré ne bénéficient pas d'un régime indemnitaire satisfaisant et les inégalités avec nos collègues du second degré persistent. La réforme des rythmes scolaires mise en place sans compensations ne fait qu'aggraver cette tendance néfaste à la dégradation des conditions de travail. Il n'est dès lors pas étonnant que les enseignants manifestent une certaine défiance.
Je reconnais malgré tout que des efforts ont été faits avec l'augmentation de 400 euros et l'amélioration des passages à la hors-classe. Ce n'est toutefois pas suffisant.