Ce que nous ont dit les policiers que nous avons rencontrés ces six derniers mois m'a marqué.
Lorsqu'ils doivent s'exprimer devant leur hiérarchie, peut-être même devant vous ou devant vos collègues de l'IGPN, ils se censurent par peur des sanctions. Les « lanceurs d'alerte » de 2016 n'ont pas vraiment été sanctionnés, seulement admonestés, nous dites-vous. Pourtant, les policiers redoutent de parler.
On a l'impression qu'ils sont beaucoup plus libres avec nous qu'avec leurs collègues de la police nationale ou de l'Inspection générale. Ils redoutent une sanction qui pourrait prendre différentes formes : mutation, retard dans l'avancement, refus d'attribution de logement - nous aurions d'ailleurs beaucoup à vous dire sur ce dernier point...