Sur le plan des effectifs, je n'ai pas ressenti de différences entre la revue générale des politiques publiques (RGPP) et la modernisation de l'action publique (MAP). Ce serait même plutôt l'inverse : pour la première fois depuis 1988, la DNRED a été impactée en 2013 par la réduction du personnel de la douane -environ 300 à 350 agents. En 2012, le total des équivalents temps plein (ETP) était de 727. Il est resté à ce chiffre en 2013.
La douane est une petite administration de 17 063 emplois. Elle en aura 50 de moins l'année prochaine, ayant perdu 350 postes mais en ayant gagné 300 du fait de la taxe sur les poids lourds. La DNRED représente, au sein de la douane, un peu plus de 50 % des résultats relatifs à la lutte contre le trafic de stupéfiants, près de 70 % de ceux concernant la lutte contre le tabac et un peu moins de 50 % dans les autres domaines.
Je ne pensais pas devoir être impacté, mais nous avons la vertu de l'exemplarité, que je cultive très volontiers. Je pense que mes effectifs sont aujourd'hui convenables pour les résultats que je présente. L'important, pour nous, n'est pas d'avoir beaucoup d'hommes -nous utilisons en effet l'ensemble du réseau douanier pour nos interventions- mais de disposer de beaucoup d'informations.
Je vous rejoins par ailleurs tout à fait sur la nécessité de développer nos contacts avec l'étranger. La sensibilité de nos partenaires à l'égard des produits dopants est assez inégale. Autant nous n'avons pas de difficultés à travailler avec les Anglais sur les stupéfiants ou le tabac -avec toute la diplomatie et la ruse nécessaires- autant nous avons beaucoup d'aisance à travailler avec la police, la douane et la garde civile espagnoles sur les stupéfiants ou sur le tabac, autant les choses sont fort différentes pour ce qui est des produits dopants. Il est en effet nécessaire de trouver le bon interlocuteur, ceux-ci ne se bousculant pas. Dans les deux cas que je prends, nous n'avons eu aucun contact utile à proprement parler avec les autorités britanniques !
En revanche, nous en avons eu avec les laboratoires et les instances installées en Grande-Bretagne en matière de médicaments dopants. En Espagne, le bon interlocuteur est plutôt le ministère de la santé, la police étant assez réticente à travailler à l'échelon international sur les affaires de dopage. Il en va ainsi à peu près partout. Nous travaillons cependant fort bien avec la douane allemande ou la police suisse sur les produits dopants, mais plus difficilement que sur d'autres sujets.