Plus que de savoir si la sanction doit être sportive ou pénale, il faut s'interroger sur sa durée qui peut être plus longue que deux ans. On a en effet vu des sportifs revenir assez vite, dans les mêmes dispositions, et causer du tort à ceux restés en activité...
Pour ce qui est de la psychologie des sportifs, ceux qui avouent y sont souvent poussés par un élément extérieur -naissance d'un enfant, prise de recul vis-à-vis de la performance... Les sciences humaines font un travail important dans les CREPS pour aider les sportifs à prendre du recul sur les risques du dopage.
Il existe également un élément indirect. Un champion cycliste expliquait ainsi avoir pris de l'érythropoïétine (EPO), sur les conseils d'un ancien coureur. Finissant auparavant dans les trois premiers, il freinait à présent avant l'arrivée, les trois premiers étant généralement contrôlés ! Il devenait donc moins performant en prenant de l'EPO, la pression psychologique des sanctions et des contrôles produisant son effet !
Les sanctions sont importantes, mais il faut qu'elles soient justes. Il faut veiller à attraper beaucoup de tricheurs et moins de sportifs dopés par inadvertance.