Le Conseil d'orientation pour l'emploi a étudié cette question et publié en 2011 un rapport sur l'emploi des jeunes. Ce que montre ce rapport, c'est que l'entrée des jeunes dans les entreprises se fait aujourd'hui dans des conditions moins favorables que par le passé et avec des statuts relativement précaires : CDD, interim, alternance... Beaucoup de jeunes connaissent des parcours heurtés et alternent période d'emploi et période de chômage. Si l'on observe une génération sur quinze ans à partir de son entrée sur le marché du travail, on constate cependant par la suite un certain effet de rattrapage, en dépit de ces premières années difficiles.
Pour conclure mon propos, je voudrais insister sur le fait que les exonérations générales de cotisations sociales sur les bas salaires ont un effet significatif sur l'emploi pour un coût net inférieur à leur coût brut. L'effet redistributif en faveur des PME doit être souligné : alors qu'elles représentent 29 % de la masse salariale, elles reçoivent 40 % des exonérations. Le Conseil d'orientation pour l'emploi a recommandé le maintien de cette politique et souhaite que puissent être garanties à la fois sa stabilité dans le temps et sa visibilité auprès des entreprises. Il convient en outre d'accompagner les allègements de charges par une politique de formation des salariés les moins qualifiés, même si l'existence d'une trappe à bas salaires n'est pas démontrée. Enfin, il faudra évaluer conjointement les effets sur l'emploi des allègements généraux et du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice).