On ne peut raisonner, si l'on veut que notre production monte en gamme, sur les seules exonérations de cotisations, en oubliant que la principale raison du blocage tient au manque d'investissement. Au plus fort des Trente Glorieuses, le taux d'investissement plafonnait à 17 ou 18 % alors que le taux de marge était de 33 %. Aujourd'hui, il est de 28 % - 21 % dans l'industrie. Si l'on parvient à le restaurer, investira-t-on davantage qu'on ne l'a fait à l'époque ? Il est indispensable qu'existent des leviers pour s'assurer que ces marges seront réutilisées dans l'investissement, la recherche, la formation. Ils doivent exister au niveau national, et c'est pourquoi nous proposons la création d'un comité d'évaluation des aides publiques mais avec, également, une déclinaison régionale. Au niveau de l'entreprise, enfin, nous souhaitons que le comité d'entreprise, dont je rappelle qu'il réunit des représentants des salariés et de l'employeur, puisse, grâce à l'avancée que constitue la base de données unique, être clairement informé, contrôler, et le cas échéant suspendre les aides qui n'iraient pas à ces objectifs.