Si j'en crois le discours du Premier ministre, sa politique tend à changer la structure de croissance de notre pays, pour se tourner moins vers la demande intérieure que vers l'exportation... avec dix ans de retard sur l'Allemagne. C'est un pari très risqué. Que la croissance reprenne un tant soit peu en Europe, et les taux d'intérêt remonteront ailleurs, annihilant tout cet effort.
Il faut être très mesuré, et orienter un tant soit peu l'effort vers les salaires et le pouvoir d'achat. Les revendications unitaires, notamment de la fonction publique, doivent être entendues. La revalorisation du Smic est un impératif. Il est au niveau du seuil de pauvreté. Or, il concerne 80 % de femmes bien souvent à temps partiel : on tombe très en dessous du seuil de pauvreté. Enfin, tout ce qui pourra redonner de l'oxygène aux entreprises en termes d'accès au financement sera bénéfique à l'emploi.