Je crois que le rapport Gallois de 2012 a fait le point de manière très équilibrée sur ces différentes questions. Il a montré que la France pâtissait de son coût du travail et du poids trop important de sa fiscalité. Il a aussi montré que nos entreprises devaient monter en gamme, y compris dans le secteur des services et que notre pays devait améliorer son attractivité économique.
Notre pays consacre 57 % de sa richesse nationale aux dépenses publiques, un niveau sans équivalent au sein des pays de l'OCDE ! Ce simple constat est contradictoire avec la volonté de donner une place nouvelle à l'entreprise dans notre économie. Notre balance commerciale est structurellement déficitaire, a fortiori si on enlève les secteurs de l'aéronautique ou de l'agroalimentaire.
Le poids des impôts et le coût du travail trop élevé ont eu un rôle majeur dans le déclin de l'industrie française, même si nos entreprises ont leur part de responsabilité dans l'insuffisance de leur montée en gamme. Elles rencontrent aussi des difficultés à recruter des personnes qualifiées. Enfin, les choix stratégiques qui ont été effectués par le passé en faveur des services étaient probablement excessifs.