Je vous remercie pour votre invitation. Je m'efforcerai d'être bref, l'essentiel étant de répondre à vos questions.
Le 4 juillet, je me retirerai du CEPRI après deux triennats, comme je l'avais prévu dans les statuts lorsque je l'ai fondé. Je me retirerai également probablement de tous les autres organismes.
Avec un certain nombre de collègues et avec l'État, nous avons souhaité constituer le CEPRI car nous considérions qu'il manquait un outil sur la prévention des risques d'inondation, la formation et la recherche, qui soit proche des collectivités pour tirer profit de leurs expériences, créer des doctrines et pousser l'État dans sa réflexion. En effet, pour les risques naturels, l'État et les collectivités donnent toujours le sentiment de n'être pas toujours à la hauteur, ne se préparant pas suffisamment en amont. Cela s'explique par le fait que ces événements ne sont que des éventualités dans le temps d'un ou deux mandats, alors que d'autres priorités apparaissent et que les moyens sont bien souvent limités. Pourtant, les moyens financiers ne sont pas seuls à permettre de lutter contre les risques d'inondation.
J'ai créé le CEPRI après avoir présidé pendant dix ans l'établissement public Loire et après avoir rencontré plusieurs ministres et tenté de les convaincre. La durée ministérielle, trop courte au regard de celle des risques, ne permet pas de garantir une cohérence dans la réflexion.
Nous avons réalisé des documents que je vous laisserai. Ils sont consultables sur Internet et à la disposition, gratuitement, de tous ceux qui le souhaitent. Grâce à l'Association des Maires de France, nous avons eu l'opportunité de les diffuser en très grand nombre auprès des maires pour leur permettre d'appréhender le risque d'inondation, leurs obligations et les mesures simples à mettre en oeuvre pour faire face aux difficultés.
Nos adhérents sont de plus en plus nombreux. Nous avons créé un club des PAPI, afin de favoriser le partage d'expérience, d'éviter de refaire ce qui a déjà été fait ailleurs, et donc de gagner beaucoup de temps. C'est également dans cette optique que nous avons souhaité créer la commission mixte inondations, qui nous permet d'associer les collectivités territoriales. Nous considérons en effet que les collectivités doivent être associées aux réflexions et décisions les concernant.
J'ai souhaité que Madame Beaufils, sénatrice, me succède à la présidence du CEPRI. Il s'agit en effet d'une personne parfaitement au fait de ce sujet qui la passionne. Elle a suivi ce dossier depuis l'origine et me succèdera sans doute aussi dans les autres organismes.