Notre travail consiste maintenant à effectuer des estimations coûts/bénéfices. Des méthodes permettent en effet de calculer quel serait le coût d'une inondation centennale selon les lieux où elle se produirait, en fonction notamment de la taille des bassins et de la population qui s'y trouve. Le bassin doit être en capacité d'investir pour réduire ce coût. Il semble par exemple que pour protéger Paris, un investissement d'un milliard d'euros permettrait d'en protéger dix. L'investissement serait d'autant plus intéressant que les inondations sont susceptibles de se reproduire dans des délais courts. Il s'agit donc de donner aux collectivités territoriales des recettes pérennes devant permettre sur dix, quinze ou vingt ans de réaliser les travaux estimés nécessaires dans le cadre de la stratégie.
Aux Pays-Bas, il a ainsi été décidé d'investir environ cinquante milliards d'euros sur une période relativement courte (de l'ordre de vingt ou trente ans). Ils se sont fixé un objectif. La France en est encore loin alors qu'elle est exposée à des risques importants, comme le montrent les études que la directive européenne nous oblige à réaliser dans des délais relativement proche (2012, 2015) sur tous les territoires à risque. Des évaluations financières y sont associées, en fonction de différentes stratégies. Dès lors, nous devrons être capables de déterminer les montants théoriques nécessaires aux collectivités pour réaliser les travaux.