Outre vos fonctions à l'Université de Louvain vous êtes, Monsieur le Professeur, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, membre du comité économique et social européen, directeur scientifique de l'observatoire national des crises et l'auteur de nombreux ouvrages.
Vous avez développé le concept de communication sensible, partant du constat que la notion même de crise avait évolué - se montrant, écrivez-vous, « irréductible aux modèles explicatifs traditionnels » - et que la communication, désormais digitale, rendait caducs les principes de maîtrise de l'information.
Vos travaux récents concernent la communication, la crise, la transparence et l'environnement, thèmes que notre mission a abordés de façon connexe au cours de ses auditions et déplacements, mais qu'il est souhaitable que nous puissions mettre en relation.
Nous comptons sur votre contribution et votre expertise pour nous permettre d'entrer dans cette perspective en abordant les questions relatives l'évolution de la communication en temps de crise et en post-crise, mais également celles touchant aux mécanismes de décision. En effet ces derniers, en posant des règles de prévention, suscitent des interrogations, voire une franche hostilité des élus locaux et des citoyens, faute d'une information et d'une concertation bien conduites, mais aussi en raison de leur caractère contraignant.