Je vais en citer deux. Le premier concerne une ville ayant subi une inondation importante en 2003 et ayant néanmoins souhaité poursuivre la construction d'un quartier qui avait pourtant été inondé. Le PPRI imposait l'élévation des rez-de-chaussée, occupés par du stationnement, la réalisation de points de rassemblement, des coursives reliant les bâtiments pour faciliter l'évacuation, etc. Il s'avère que ce type de bâti peut engendrer des risques nouveaux en cas d'inondation, différents de ceux qu'ils permettent de parer. Par exemple, les parkings sont conçus pour empêcher l'eau d'entrer jusqu'à un certain seuil. Si ce seuil est dépassé, ils deviennent de véritables piscines, constituant un danger supplémentaire pour les personnes. Les constructions n'ayant encore jamais été mises à l'épreuve des faits, la connaissance des conséquences n'est pas stabilisée. En outre, ce type de quartier pose d'autres problèmes : les rez-de chaussée n'étant pas de plain-pied, ils sont difficiles à commercialiser et la forme urbaine rend le quartier non désirable. Elle renvoie à un urbanisme sur dalle d'après-guerre, donnant de la ville une image assez éloignée de celle que les urbanistes tentent de lui donner aujourd'hui. Les services de sécurité civile s'opposent par ailleurs à ces formes urbaines, argumentant qu'il s'agit d'espaces pouvant conduire à de l'occupation non contrôlée. Ainsi, en appliquant un plan de prévention des risques comportant des prescriptions d'urbanisme à la parcelle et non intégrées dans un projet urbain, les constructions peuvent présenter des risques.