Les décalages temporels entre les moments où sont instruits les plans locaux d'urbanisme et ceux où sont approuvés les PPRI sont significatifs de l'absence de communication entre ces deux documents. Le rôle du PPRI mériterait sans doute d'être clarifié. S'il est un document destiné à produire du règlement et de la servitude, la difficulté est qu'il ne produit pas de solution technique. Il donne l'impression de suivre une logique exhaustive alors que finalement, nombreux sont les sujets qu'il ne traite pas. Très précis sur certains points, il n'en éclaire pas d'autres. Ainsi, le PPRI ne s'intéresse qu'à l'urbanisme futur et non à l'existant ; il ignore également l'urbanisme souterrain et donc les réseaux. Il ne s'intéresse pas non plus à l'organisation de la collecte et du traitement des déchets. Les questions relatives aux grandes infrastructures de services urbains locaux ne sont pas prises en compte. Si le PPRI devenait un outil d'aménagement, il ne relèverait alors sans doute plus de la compétence de l'Etat.