A l'échelle du village, lors de mes travaux sur les basses plaines de l'Aude, je n'ai pas réussi à identifier deux groupes, l'un qui aurait été dans l'oubli et l'autre dans la reconnaissance du risque et dans le souvenir de la catastrophe. J'ai plutôt rencontré des personnes qui passaient d'une position à l'autre selon les circonstances. Cette attitude est sans doute une manière de conjuguer des injonctions contradictoires. Ces personnes habitent sur place et s'y projettent dans le long terme. En même temps, elles ont vécu un événement catastrophique qui pourrait les pousser à quitter leur territoire.