a indiqué qu'il n'est pas raisonnable de faire reposer la lutte contre l'obésité sur les seuls médecins généralistes, car ils sont en première ligne pour quantité d'autres problèmes de santé publique, notamment le cancer. Ils ne peuvent donc raisonnablement tout faire. Pour autant, la prise en charge médicale est nécessaire car soigner un obèse ne consiste pas à lui faire perdre du poids mais bien plutôt à soigner les différentes affections qu'il présente, telles que l'asthme, le syndrome d'apnée du sommeil ou les problèmes d'articulations. En outre, les aspects psychosociaux et la prise en compte des conduites addictives constituent des éléments très importants pour lutter contre l'obésité qui légitiment une approche pluridisciplinaire.
Il ressort d'une étude systématique conduite par la CNAMTS sur les interventions chirurgicales liées à l'obésité que la qualité des chirurgiens est excellente et le taux de mortalité dans les normes si l'on fait des comparaisons internationales, mais qu'à l'inverse le suivi est particulièrement déficient et qu'il existe beaucoup d'opérations hors indications, ce qui est à déplorer. Dès lors, une initiative comme celle de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui consiste à créer des centres de références médicaux à même de dispenser un apprentissage minimum est intéressante et doit être encouragée.
La recherche dans le domaine de l'obésité constitue un exercice difficile comme en témoignent les appels d'offre sur la nutrition lancés par l'INSERM et l'INRA. Pour autant, un projet comme l'étude « EDEN », qui a pour but d'identifier les facteurs pré et postnataux précoces qui influencent le développement et la santé ultérieure de l'enfant, doit être salué.
Le génie génétique est un domaine très performant aussi bien en ce qui concerne la génétique des maladies rares que celles relatives aux prédispositions. Pour autant si l'on peut en attendre beaucoup de publications et des développements pharmacologiques, il n'est en revanche pas susceptible de produire des applications pratiques.
Le développement des médicaments destinés à soigner l'obésité, qui est une maladie chronique évolutive, se heurte à un blocage culturel lié aux accidents survenus dans le passé avec certaines molécules.
Un phénomène très important a été mis en lumière dans le domaine de la néonatalité. Il apparaît en effet que la malnutrition in utero entraîne le diabète et l'obésité chez l'enfant, ce qui est à l'origine de véritables épidémies dans des pays en voie de développement comme l'Inde ou la Chine.