Intervention de Joël Labbé

Mission d'information Développement de l'herboristerie — Réunion du 18 juillet 2018 à 14h45
Audition du docteur henry joseph pharmacien et pharmocognoste en guadeloupe

Photo de Joël LabbéJoël Labbé, rapporteur :

Vous avez évoqué la reconnaissance d'un métier de paysan-herboriste, sur la base d'une formation spécifique. Selon vous, cette formation devrait-elle être spécifiquement adaptée aux outre-mer ? Par ailleurs, existe-t-il des formations spécialisées, même si elles ne sont pas diplômantes ?

Dr Henry Joseph. - J'envisage trois types de formation totalement différents : une formation de pharmacien-herboriste, une autre destinée aux paysans-herboristes et enfin une autre qui s'adresserait aux professionnels de la culture et de la transformation des plantes en s'appuyant notamment sur la connaissance des alternatives aux pesticides chimiques.

Le paysan-herboriste offrirait une spécialisation à ces paysans qui, d'ores et déjà, en s'appuyant sur la tradition, fournissent la consommation locale.

Il faut parallèlement former les pharmaciens, de façon plus poussée sur les plantes et les compléments alimentaires.

Aujourd'hui, le réseau Tramil, qui rassemble 200 chercheurs et plus de 30 pays des Caraïbes, a développé une véritable pharmacopée caribéenne, qui serait la base de la formation. Nous devons prévenir un risque d'isolement. L'histoire a prouvé que nous ne pouvions nous reposer sur la métropole. Or, la richesse de la biodiversité est ici et nous devons en faire une filière d'avenir !

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