Intervention de Joël Labbé

Mission d'information Développement de l'herboristerie — Réunion du 18 juillet 2018 à 14h45
Audition du docteur henry joseph pharmacien et pharmocognoste en guadeloupe

Photo de Joël LabbéJoël Labbé, rapporteur :

Le travail de recensement des propriétés des plantes du réseau Tramil pourrait-il servir de référentiel à des herboristes, même ceux qui ne seraient pas pharmacien ? Ce travail vous paraît-il suffisamment valorisé dans l'hexagone ?

Dr Henry Joseph. - Quand, en 1998, nous avons transmis à l'agence du médicament notre première pharmacopée caribéenne, la France n'a pas voulu reconnaitre nos travaux. J'ai été invité le 29 janvier 1999 par l'ensemble des ministres de la santé d'Amérique centrale et des Caraïbes, dans le cadre de la rétrocession du canal de Panama aux Panaméens. À l'époque, le défi du ministère de la santé panaméen, intitulé « Santé pour tous », se basait sur les travaux du réseau Tramil.

Ce réseau, qui couvre toute l'Amérique centrale, a développé une méthode de travail systématisée, basée sur des enquêtes menées auprès de la population puis des médecins : on évalue les pratiques médicinales existantes et sont retenues les plantes citées plus de 20 fois sur 100 pour une pathologie donnée. Les scientifiques s'emparent ensuite de ces enquêtes, pour les expertiser. Je pense que ce travail indispensable vaut la peine que la métropole s'en empare et trouve le rayonnement qu'il mérite.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion