Les pays membres ne sont pas unanimes sur la protection de la vie privée et, plus largement, sur la politique numérique et industrielle. S'agissant de la vie privée, certains Etats membres, comme la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont joué un rôle dissuasif en bloquant le nouveau règlement afin de protéger leurs intérêts économiques après le scandale de la NSA. Certains services de renseignements, comme celui de la Grande-Bretagne, collaborent d'ailleurs avec la NSA et considèrent que l'organisation de la sécurité nationale demeure du ressort strictement étatique et non européen. D'autres Etats ont participé également à la réflexion conduite par le Parlement européen, comme la France qui a dépêché un émissaire, sur la protection de la vie privée.
S'agissant de la révolution industrielle, l'Europe est mal en point. Nous n'avons ni champion industriel à protéger ni accord parmi les États membres sur la protection du marché, au-delà des règles concurrentielles définies à Bruxelles. Cette question est extrêmement difficile à aborder.