Depuis vingt ans, en France et dans d'autres pays occidentaux, nous constatons la chute du nombre de femmes présentes dans les univers scientifiques, notamment dans l'univers informatique. Depuis vingt ans, un nombre considérable d'acteurs travaille sur cette question. Nous pourrions penser que le grand nombre d'acteurs entraîne mécaniquement une amélioration. Or, les chiffres chutent depuis vingt ans. Il n'existe par conséquent aucune corrélation entre le nombre d'acteurs et le fait de répondre efficacement à la problématique qui se pose.
De nombreux facteurs expliquent le manque d'efficacité des différents acteurs. J'avais notamment identifié le fait que les actions ne sont pas récurrentes. Les subventions sont distribuées aux acteurs pour qu'ils aillent à la rencontre des jeunes filles à une reprise seulement dans un établissement scolaire. Cette seule rencontre ne suffit absolument pas à créer un déclic et à avoir un impact réel. C'est pourquoi j'ai souhaité réfléchir à l'impact du milieu associatif et à la manière dont les pouvoirs publics sont susceptibles de mettre en place un système qui permettrait de mieux l'évaluer. Il n'est pas question de prendre des sanctions financières, mais de faire comprendre que le travail des acteurs associatifs est insuffisant. Il s'agit, par le dialogue, de créer des actions plus pertinentes. Je pense par conséquent qu'une mesure d'impact doit être mise en place pour les acteurs qui travaillent dans la médiation, dans l'inclusion, dans l'accompagnement des personnes dites en difficulté. Il serait ingrat de ma part d'affirmer que la Seine-Saint-Denis n'est pas dotée de moyens considérables. En revanche, ces moyens sont mal distribués. Ils ne sont pas utilisés.