Il s'agit d'un excellent exemple. Vous m'excuserez des propos durs que je me prépare à tenir. Je m'inclus d'ailleurs dans les critiques, puisque je suis présidente d'une association. Les acteurs publics, notamment les financeurs, doivent avoir le courage d'indiquer aux associations qu'elles ne travaillent pas efficacement. Ce type de discours est difficile à tenir car les associations possèdent peu de moyens. Elles se battent pour exister. Pour ma part, j'ai par exemple fait le choix de ne pas recourir au bénévolat pour ne pas avoir à indiquer à un bénévole que certes il donne de son temps, mais de manière inefficace. Je pense qu'en réalité, nous devons professionnaliser l'ensemble du tissu associatif. Il n'est pas question de retirer des subventions, mais d'user mieux de l'argent public, dont tout citoyen français a le droit de connaître l'utilisation. C'est pourquoi je suis extrêmement intéressée par le pass numérique que Gérald Elbaz développe. Les données recueillies nous permettent en effet une mesure d'impact. Nous mesurons véritablement chaque action. Au-delà, la professionnalisation du secteur me semble pour autant être une impérieuse nécessité.