Je ne peux pas répondre de manière tranchée. La particularité des hubs est de tenter de mailler l'ensemble du territoire en conservant une certaine indépendance par rapport aux besoins spécifiques de chaque territoire, afin d'oeuvrer au mieux auprès de l'ensemble des acteurs. Si les hubs deviennent des lieux de supra-gouvernance, je doute qu'ils puissent continuer de travailler avec l'ensemble des acteurs. Finalement, nous priverions le territoire de certains acteurs, qui ne seraient pas en lien avec le hub. C'est ce que nous constatons quand une grande structure commence à assumer un rôle prépondérant. Je n'investirais donc pas des moyens trop importants dans les hubs, mais davantage dans une exigence quant à leur capacité à créer du lien auprès de l'ensemble des acteurs. Parallèlement, je pense que nous devons revoir la manière d'exercer les financements, tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle européenne. La plupart des structures associatives, aujourd'hui, ne sont pas armées en effet pour soumettre des demandes efficaces de financements.
Sur la question des 13 millions de personnes prétendument touchées par l'illectronisme, je pense qu'il s'agit d'une façon de ne pas avoir peur. Je pense pour ma part qu'il est indispensable de travailler la question du design et de l'accessibilité des sites publics. Un site public doit être simple pour en permettre un usage plus important. Nos gouvernants doivent penser à investir des moyens dans le domaine, notamment dans un souci d'harmonisation, par exemple, entre les sites des mairies pour que les usagers puissent en faire une utilisation homogène.