En décembre 2010, nous avons mené une enquête auprès de mille victimes afin d'identifier leurs besoins et d'en informer les pouvoirs publics. Nous avons exploité 255 réponses : c'est la prise en charge de leur opération dans son ensemble qui vient au premier rang de leurs préoccupations. Or, si l'explantation est prise en charge depuis une décision de septembre 2011, il n'en va pas de même de la réimplantation qui demeure payante. De nombreuses femmes retardent leur opération en raison de ce coût, même si elles sont victimes de ruptures ou de fuites. Les résultats de cette enquête ont été portés à la connaissance de l'Afssaps et des sociétés savantes. Tout au long de l'année 2011, je suis également intervenue dans les congrès de chirurgie pour exposer les attentes des victimes et rappeler que nos revendications ne sont pas d'ordre commercial : dans le cadre de la fraude, la ré-opération s'impose et nous demandons des conditions de prise en charge les meilleures possibles. De ce point de vue, nous n'avons pas obtenu satisfaction à ce jour.