Merci, Monsieur le Secrétaire général, pour la clarté de vos propos. Jean Bodin disait en 1577 : « il n'y a de richesse, ni de force que d'hommes » et je suis heureux que l'Europe se rappelle cette saine maxime fondamentale. Dans vos propos, j'ai senti la volonté de la France de travailler pour un ré-encastrement de l'économie dans le politique que je trouve tout à fait essentiel. Vous avez parlé de la façon dont l'Europe se réapproprie doucement la dimension géopolitique dans son proche environnement européen. J'aimerais vous parler de son proche environnement asiatique et de l'Arménie, avec la résolution adoptée hier par le Sénat qui exige de l'Azerbaïdjan son retrait immédiat du territoire arménien et qui n'est pas sans lien avec le sujet de l'énergie. Vous avez souligné que l'Europe ne devait pas oublier ses valeurs ; s'agissant de la relation avec l'Azerbaïdjan, il y a eu selon moi quelques oublis.
Je partage votre point de vue sur la question de l'élargissement. Il ne nous faut pas oublier les Balkans. Je suis président du groupe d'amitié France-Albanie. Nous allons recevoir dans quinze jours une délégation de députés albanais, et j'aimerais ne pas les renvoyer systématiquement aux délices de l'attente. Il faut leur donner un message clair, et leur dire que, comme l'Ukraine et la Moldavie, ils ont un horizon clair. Ils n'en peuvent plus d'attendre et, malheureusement, nous n'avons pas d'autre discours à leur donner !