Intervention de Françoise Moulin-Civil

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 10 décembre 2013 : 1ère réunion
Audition de Mme Françoise Moulin-civil présidente du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires

Françoise Moulin-Civil, présidente du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires :

La réforme a toujours été présentée comme celle des rythmes scolaires et le comité a eu raison de consacrer la première partie de son rapport à cette question. Il faut que le travail d'information, notamment auprès des parents d'élèves, soit structuré et densifié au niveau de chaque académie. Les responsables académiques, y compris les inspecteurs de circonscription qui sont en contact permanent avec les élus, doivent être mobilisés. Les résultats désastreux de l'étude Pisa devraient nous conduire à considérer comme prioritaire la pédagogie. La mobilisation des enseignants pour cette tâche de diffusion des principes de la réforme auprès du public concerné est essentielle.

Je me félicite qu'une partie du rapport soit consacrée à la formation des enseignants qui connaît une mutation sans précédent et dont les effets requièrent de la durée pour être évalués. De la même manière, parvenir à plus d'équité scolaire et atteindre de meilleurs résultats en termes d'apprentissage des fondamentaux est une entreprise de longue haleine.

La recension par les médias des difficultés engendrées par la mise en oeuvre de la réforme, que retrace d'ailleurs le rapport du comité, a occulté son fondement pédagogique, qui est de renforcer les apprentissages en prenant en compte les capacités de concentration des élèves.

Le Conseil supérieur des programmes (CSP) va proposer la redéfinition des apprentissages premiers dispensés au sein des maternelles, afin d'assurer leur adéquation avec les capacités d'attention et de concentration des enfants en bas âge qui y sont scolarisés. En outre, la relance de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, qui contribue à leur socialisation et à leur épanouissement, constitue un facteur d'équité scolaire.

S'agissant de la souplesse que laisse le décret en matière d'organisation du temps périscolaire, une dérogation peut être accordée si la demande est appuyée sur un projet éducatif de territoire (PEDT) cohérent et soutenu par l'ensemble des acteurs concernés. Une telle démarche ne devrait pas essuyer de refus a priori et le comité de suivi préconise une approche souple par territoire, dans les limites des dispositions de la réforme.

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