– Je ne crois pas aux économies par l’amélioration de la prévention. La situation sanitaire des individus pourra être améliorée, mais cela aura un coût, avec une augmentation des dépenses de santé. Le précédent, trivial, est bien connu : à la radio ont succédé les scanners, puis l’IRM ; cependant, une technique n’efface pas une autre, elle ne s’y substitue pas, elle s’y ajoute. On soigne donc mieux qu’avant, les techniques permettent de mieux détecter les maladies, sans pour autant dépenser moins. On trouvera plus tôt des cancers qui seront soignés plus longtemps. Je ne connais pas d’étude en économie de la santé ayant démontré que la prévention avait produit des économies : elle améliore seulement le soin. Les Etats-Unis consacrent un budget énorme à soigner une population en surpoids, voire obèse. Il faut lutter contre l’obésité, prévenir des tendances et des dérives, éviter d’aggraver la situation, mais on ne peut générer des économies.