Intervention de Agnès Van Zanten

Mission commune d'information sur le système scolaire — Réunion du 1er février 2011 : 1ère réunion
Audition de Mme Agnès Van zanten directrice de recherche au centre national de la recherche scientifique cnrs observatoire sociologique du changement laboratoire de recherche de l'institut d'études politiques de paris

Agnès Van Zanten, Observatoire sociologique du changement, laboratoire de recherche de l'Institut d'études politiques de Paris :

directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Observatoire sociologique du changement, laboratoire de recherche de l'Institut d'études politiques de Paris. - Je me suis toujours beaucoup intéressée, depuis maintenant presque vingt ans, aux liens entre les dynamiques locales et les inégalités d'éducation, à travers différentes entrées. J'ai d'abord travaillé sur les zones d'éducation prioritaire (ZEP), dans les années 1980, puis sur les politiques municipales d'éducation, et notamment sur celle mise en oeuvre à Lyon, à l'époque où Michel Noir était maire de la ville. J'ai par la suite travaillé également sur les régulations territoriales, au rectorat de Créteil, notamment. J'ai alors mené plusieurs enquêtes dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis, tant auprès des inspections d'académie que des conseils généraux. Mes études actuelles se focalisent sur la question de la carte scolaire. J'ai également beaucoup travaillé sur les établissements scolaires, principalement sur les plus défavorisés d'entre eux, ce qui m'a conduit à publier L'École et la périphérie, portant sur les collèges de la banlieue sud parisienne. Plus récemment, j'ai beaucoup travaillé sur les établissements très favorisés et je suis en train de rédiger un ouvrage sur la formation des élites, à l'autre bout de l'échelle sociale.

Tout ce parcours m'a conduit à m'intéresser de près à toutes les questions de dynamiques territoriales, qui suscitent chez vous beaucoup d'interrogations. A l'exception du travail réalisé sur les ZEP, j'ai essentiellement travaillé en zones urbaines, ce qu'il convient de prendre en considération dans l'analyse des résultats obtenus. Notons en outre que les rectorats de Créteil et de Lyon sont un peu exceptionnels, quant à leur taille et au nombre d'établissements gérés et qu'il conviendrait par conséquent de ne pas risquer de se lancer dans une quelconque généralisation des résultats obtenus sur ces territoires. Sans doute convient-il de souligner, enfin, qu'il existe malheureusement trop peu de travaux sur les administrations déconcentrées ou sur les collectivités territoriales dans le domaine de l'éducation, ce qui est évidemment regrettable.

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