Intervention de Bruno Racine

Mission commune d'information sur le système scolaire — Réunion du 1er février 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Bruno Racine président du haut conseil de l'éducation hce

Bruno Racine, président du Haut conseil de l'éducation :

Sachez que nous procéderons, au sein du HCE, à une auto-évaluation de notre action, au terme de notre mandat de six années, à la fin 2011.

Les aspects disciplinaires de la formation des maîtres sont traditionnellement ceux qui sont les plus valorisés. A mon sens, si l'on entend revaloriser la formation professionnelle des enseignants, il conviendra effectivement de multiplier les mises en situation, tout en revoyant la maquette des masters de formation. L'un n'ira pas sans l'autre, selon moi, et les universités devront s'impliquer très fortement sur toutes ces questions.

De fait, il n'y a pas d'égalité des chances entre les écoles rurales et les écoles situées en zones urbaines. Aussi avons-nous préconisé, pour notre part, que les fonds collectés dans le cadre du grand emprunt soient alloués à la résorption de la fracture numérique, via l'équipement de tous les élèves de CM2 d'un ordinateur personnel.

Nous avons constaté, au cours de la période récente, qu'à peine la moitié des écoles qui étaient en situation de bénéficier du RPI l'ont effectivement fait, et que très peu d'entre elles ont été capables de positionner un cycle entier dans l'un des établissements regroupés dans ce cadre. A mon sens, si l'on veut donner des chances supplémentaires à ces écoles situées en zones rurales de réussir, il faudra évidemment leur accorder des moyens supplémentaires.

L'éducation nationale compte actuellement 1 300 inspecteurs - chacun d'entre eux ayant en moyenne 300 professeurs des écoles sous sa responsabilité. Les inspecteurs croulent par conséquent sous le poids des tâches administratives qu'ils ont à gérer, lesquelles sont souvent très chronophages, et pourraient très probablement se recentrer sur des tâches plus porteuses de valeur ajoutée, si certaines des responsabilités administratives qu'ils assument actuellement étaient transférées vers les directeurs d'écoles.

En tout état de cause, il conviendrait d'évaluer les expérimentations mises en oeuvre, tant pour ce qui concerne le lycée des métiers qu'au niveau de l'école maternelle, si l'on entend en tirer un certain nombre d'enseignements pour avancer.

Enfin, l'actuelle dénomination des classes, à l'école primaire et au collège, pose effectivement problème, dans la mesure où elle ne correspond en rien aux cycles théoriquement en vigueur.

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