Je crois que la formule de base d'une taxe sur les transactions financières est européenne. De mon point de vue, l'eurozone suffit, car je continue à raisonner en termes de puissance relative. Je le répète, personne ne veut mettre en place une imposition confiscatoire : tout le monde est d'accord pour créer des assiettes larges avec des taux faibles, qui permettent à la fois aux affaires qui le méritent de se développer et à la puissance publique d'obtenir des ressources fiscales. Dans cette perspective, il faut agir au moins à l'échelle de la zone euro, sinon - passez-moi l'expression - on fait du bricolage. Le rétablissement de l'impôt de bourse est une mesure sympathique, mais il est très difficile à mettre en oeuvre, tous les acteurs se demandant s'ils doivent ou non l'appliquer. Surtout, il n'améliorera pas de façon sensible la maîtrise de flux financiers devenus considérables, alors que tel est le vrai problème aujourd'hui.