Intervention de Gérard Dine

Commission d'enquête sur la lutte contre le dopage — Réunion du 18 avril 2013 : 1ère réunion
Table ronde sur les enjeux sociétaux du dopage

Gérard Dine, médecin et chercheur à l'Institut biotechnologique de Troyes :

J'ai quelques propositions. Je pense tout d'abord qu'il convient d'optimiser les moyens et de mieux coordonner l'ensemble des structures qui s'occupent du sport.

Ensuite, les conflits ne doivent pas surgir entre les instances sportives et les instances d'éducation.

La place de l'Europe me paraît aussi très importante. Dans le cadre de l'Agence mondiale anti-dopage, elle a notamment joué un grand rôle.

Il est par ailleurs nécessaire d'obtenir une indépendance totale entre les structures d'observation, de prévention et de contrôle d'une part et les institutions sportives d'autre part.

La collaboration avec les entreprises biotechnologiques et biomédicales me paraît également impérative.

Peut-être suis-je naïf. Le sport de haut niveau étant une économie, je pense en effet que le budget, sous forme d'une taxe du « sportif bio », doit venir des différents financiers du sport - et pas uniquement des États - car ce sont eux qui détiennent le vrai pouvoir. Je parle là des médias, des équipementiers, etc.

Pour finir, je pense qu'un sportif n'est pas un malade. L'activité sportive améliore la santé. Le sport de haut niveau pratiqué intensément peut toutefois rendre malade, nous en sommes tous convaincus. Un sportif de haut niveau ne devrait pas être médicalisé à outrance. Il faut donc réglementer l'exercice du sport s'agissant de la médicalisation.

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