Intervention de Sébastien Sihr

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 22 janvier 2014 : 1ère réunion
Audition des représentants du syndicat national unitaire d'instituteurs et professeurs des écoles et pegc snuipp-fsu et du syndicat national des personnels d'inspections snpi-fsu

Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU :

Ce qui anime le SNUipp, c'est la réussite des élèves et la lutte contre les inégalités scolaires, avec des enseignants que nous souhaitons voir reconnus, disposant de conditions d'exercice du métier améliorées, ainsi que d'une certaine fierté de leur fonction.

Si nous ne nions pas les difficultés que rencontre l'école française, il nous paraît important d'avoir la capacité de valoriser ceux qui font l'école au quotidien et ce qu'elle réussit à faire, afin que cela devienne la norme sur tout le territoire.

La publication des résultats du « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » (PISA) est dernièrement venue nous rappeler une triste réalité, que connaissent les enseignants français au quotidien. Les inégalités scolaires d'origine sociale ne cessent de se consolider.

La fracture scolaire ne se situe pas tant à l'échelon des rythmes que des territoires, ou de l'éducation prioritaire. À ce titre, nous voyons d'un très bon oeil les dernières annonces faites par le ministre pour la rentrée 2015. Ceci nous engage à réfléchir lucidement sur les changements à mener en faveur de l'école. Nous souhaitons en effet que l'école avance, et les rythmes scolaires ne peuvent être le seul levier de la transformation de l'école. Ce n'est peut-être même pas le levier prioritaire -on le voit avec les derniers résultats des enquêtes internationales et nationales.

Nous vous avons préparé un dossier assez conséquent sur cette question. Il ressort des évaluations des élèves de CE2, à l'époque où deux calendriers coexistaient, avec des écoles à quatre jours et d'autres à quatre jours et demi, qu'il n'existe pas d'effet « rythmes ». Autrement dit, on ne peut pas isoler la variable des rythmes scolaires comme seul critère déterminant la réussite ou l'échec.

C'est donc bien d'un projet global dont notre école a besoin, avec une solide formation continue des enseignants. J'insiste sur cet aspect, car c'est aujourd'hui un des manques sur lequel nous souhaitons que le ministre avance assez rapidement.

Nous pensons qu'il aurait fallu poser ensemble la question des temps d'apprentissage et celle des contenus pédagogiques. Or, il existe un certain décalage, car les programmes ne doivent pas être revus avant la rentrée 2015, et l'on sait fort bien qu'il ne suffit pas de faire paraître des programmes pour que tous les enseignants puissent les mettre en oeuvre immédiatement !

Il nous paraît essentiel de définir les priorités de notre école, et ne pas en faire uniquement une question de rythmes scolaires, ce qui serait un peu réducteur au vu des enjeux.

Pour autant, nous ne sommes pas et ne serons jamais les promoteurs de la semaine de quatre jours. Nous avons été, en 2008, la seule organisation syndicale représentative à voter contre ce décret ! Nous souhaitons la réussite de la réforme des rythmes scolaires sur tout le territoire, pour tous les élèves, et nous souhaitons qu'elle puisse bénéficier de l'adhésion de la communauté éducative. Aucune réforme ne se fera, en effet, contre les parents, ni sans ceux qui sont chargés de la mettre en musique - les enseignants !

Nous nous réjouissons à chaque fois que la réforme se met en place de manière satisfaisante, mais peut-être faudrait-il analyser les conditions de cette réussite, et étudier les caractéristiques des collectivités concernées. Elles ont souvent une expertise dans le domaine périscolaire, une taille particulière, des locaux, la possibilité de recruter des animateurs et elles ont mené une concertation approfondie avec les acteurs, notamment les enseignants. Il est important d'identifier ces points de réussite pour avancer.

D'une manière générale, le sentiment qui domine, un an et demi après que ce chantier a été lancé, c'est un sentiment de gâchis, une grande déception. Nous estimons que la généralisation de cette réforme est, à ce jour, inenvisageable, car nous constatons qu'elle n'est pas actuellement applicable de manière satisfaisante partout.

Nous ne sommes pas favorables au fait que les élus choisissent eux-mêmes d'appliquer ou non les rythmes scolaires et nous demandons le maintien d'un cadrage national. C'est une réforme de l'Éducation nationale, elle doit donc être cadrée nationalement ! Rien n'interdit, comme cela se faisait avec le décret de 1990, que des possibilités de dérogation soient offertes et discutées à l'intérieur de la communauté éducative, notamment par les conseils d'école. Ce fonctionnement était en vigueur depuis 1990 et je n'ai pas le souvenir que notre pays ait été en grande difficulté en matière de rythmes scolaires ! Nous souhaitons donc que l'on puisse se remettre autour de la table pour améliorer cette réforme et la remettre à plat.

Qu'en disent les différents acteurs ? Nous avons réalisé une enquête auprès des enseignants du premier degré, en décembre 2013. 80 % estiment la réforme nécessaire, mais rejettent celle initiée par Vincent Peillon ! Il faut admettre qu'il y a là un léger problème... Quand les choses se passent mal, on essaye de trouver des boucs émissaires. On prétend que c'est la faute des maires, parce qu'ils préfèrent les ronds-points aux enfants, la faute des directeurs académiques des services de l'Éducation nationale (DASEN), parce qu'ils travaillent mal, la faute des animateurs, qui sont incompétents, la faute des enseignants, qui seraient rétifs au changement, ou la faute des journalistes, qui ne parlent que des trains qui arrivent en retard !

Nous pensons qu'il faut éviter les caricatures et admettre qu'il existe des difficultés objectives dans la mise en place de cette réforme. Si celle-ci est si bien pensée, pourquoi seulement 17 % des communes ont-elles décidé de franchir le pas à la rentrée 2013, la grande majorité ayant décidé d'attendre ? Pourquoi les projets, qui doivent remonter auprès des inspections académiques, ne remontent-ils pas de manière spontanée ? Seuls 10 % des projets sont remontés dans le département du Doubs. Dans la Creuse, douze communes ont fait remonter un projet, et 70 viennent de dire qu'elles n'en feront remonter aucun, quelle que soit leur couleur politique ! On ne compte aucun projet connu de la part de la ville de Lyon, seconde ville du pays. On dénombre seulement 85 projets dans la Drôme, alors que 233 communes doivent en présenter un pour la réforme de 2014. Ce ne sont pas là les conditions les meilleures si l'on veut une rentrée 2014 sereine, quand on sait ce qu'implique cette réorganisation pour tous les acteurs -parents, enseignants, animateurs, élus, enfants !

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir très tôt attiré l'attention sur ces difficultés. Le SNUipp a alerté le Premier ministre par courrier, dès novembre 2012, sur cette question. Nous nous inquiétions du fait que les objectifs affichés risquaient de ne pas être tenus et de la sous-estimation de l'impact de cette réforme sur un certain nombre d'acteurs, comme les collectivités locales. Nous évoquions également la pérennisation des financements et des problèmes de locaux. Si les collectivités locales savent, en effet, accueillir 10 à 15 % des enfants, le mercredi matin, dans des centres aérés, lorsqu'il s'agit de passer à 80 % ou à 100 %, c'est une autre histoire !

L'impact sur les enseignants a également été sous-estimé. Nous n'avons pas peur de le dire, cette réforme, dans un métier extrêmement féminisé, a un impact extrêmement important en termes de coûts humain et financier.

Certaines jeunes enseignantes de région parisienne, mères de deux enfants, doivent faire tous les jours deux heures et demie de transports quotidien et faire garder leurs enfants. On ne peut éluder cette question ! Nous estimons qu'il faut l'étudier attentivement, surtout quand on sait que notre profession est considérée, en Europe, comme l'une de celles où le temps de travail est le plus élevé - 44 heures par semaine - selon l'Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN). C'est aussi une des professions les plus mal payées d'Europe, au regard du niveau de qualification.

Je voudrais évoquer trois points en forme de bilan. Tout d'abord, cette réforme bouscule énormément le métier d'enseignant, ce qui a été sous-estimé. En second lieu, elle a été conduite imparfaitement, alors que la pédagogie, dans un domaine d'une telle ampleur, compte beaucoup. Enfin, son cadre national est insuffisamment pensé, la rendant, de fait, largement inaboutie.

Sur le terrain, la transition entre le scolaire et le périscolaire, le partage des salles de classe, la question de la gestion du temps, n'ont pas été pensés dès le départ. Ces questions ont eu un important impact sur le métier. On n'a, par exemple, pas tenu compte du rythme des enseignants du premier degré.

Ce métier a aujourd'hui changé. Il est plus complexe, nécessite de travailler davantage en équipe, demande plus de préparation afin de différencier les approches pédagogiques, de collaborations éducatives, et de rencontres avec les parents. Tous ces points n'ont pas été suffisamment traités ni reconnus, notamment pour ce qui est des obligations de service des enseignants du premier degré. On n'a pas suffisamment laissé la possibilité de déconnecter le temps des élèves de celui des enseignants, comme dans le second degré, où une porte vient de s'ouvrir, grâce à la décharge de temps en faveur des enseignants intervenant dans le domaine de l'éducation prioritaire. Nous souhaitons que ce sujet soit abordé, car nous pensons que la conception du métier de professeur des écoles doit avancer.

Certains ont estimé que cette réforme constituait une révolution culturelle, les enseignants devant désormais travailler en partenariat. Toutefois, beaucoup de choses existaient déjà sur le terrain : 2 millions d'élèves étaient pris en charge dans le cadre du contrat éducatif local (CEL) ou du plan éducatif local (PEL) ! Quel temps a-t-on accordé aux enseignants pour élaborer et construire un projet avec leurs partenaires ? Quelle formation a-t-on offerte aux enseignants pour qu'ils puissent être des acteurs de ces différentes organisations ? Nous n'avons rien vu venir ! On a dit qu'il fallait aller vite, et les enseignants ont été malheureusement souvent laissés pour compte !

Si l'on veut réussir une réforme, il faut que celle-ci puisse recevoir l'adhésion de ceux qui sont appelés à la mettre en oeuvre et il faut pouvoir la faire partager. De ce point de vue, malheureusement, force est de constater que les choses ont été compliquées et que la profession n'a pas été véritablement consultée. En juillet 2012, quelques jours après sa nomination, le ministre de l'Éducation nationale annonçait, sur les ondes, que la semaine scolaire serait bientôt de quatre jours et demi. Il était immédiatement démenti par le Premier ministre, alors que les négociations n'avaient pas commencé. L'idée était cependant lancée, donnant le sentiment à la communauté éducative que les choses étaient déjà bouclées, alors que la démarche de négociation et le dialogue social n'avaient pas été mis en oeuvre.

Ce sentiment que la profession a été laissée pour compte demeure très vivace. Dans le décret de janvier 2013, l'avis du conseil d'école est minoré. L'Éducation nationale a produit des vade-mecum à distribuer aux familles. Elle en a émis d'autres pour les élus afin d'expliquer le bienfait de la réforme. Qu'a-t-elle produit pour les enseignants en termes de documentation ou de formation, ne serait-ce que pour leur permettre de reprogrammer les apprentissages sur cinq matinées, ou de travailler avec les partenaires éducatifs ? Il y a, de ce point de vue, un véritable manque, une véritable impasse, que nous regrettons.

Depuis le début, nous avons été les seuls à exiger une table ronde, lors des négociations nationales, entre représentants des élus, enseignants et parents. Cette table ronde, nous l'attendons toujours !

On dit qu'il est important de se parler localement. Certes, le dialogue social entre partenaires est essentiel, et on devrait progresser de ce point de vue, mais ce dialogue social n'a jamais eu lieu à l'échelon national. Le ministère a saucissonné la négociation, en discutant d'un côté avec les élus, de l'autre avec les enseignants, puis avec les parents. On ne s'est jamais réunis tous ensemble autour de la table. On aurait pu identifier ou mettre à jour un certain nombre de problèmes concrets, ce qui aurait sans doute donné lieu à un autre décret ou, en tout cas, à une autre écriture, plus adaptée à l'échelon local. Nous trouvons fort dommage de ne pas être passés par cette étape.

Le dernier élément concerne les ateliers de la refondation, auxquels nous avons participé durant l'été 2012. Un certain nombre de consensus très forts ont émergé concernant la priorité à donner à l'école primaire et la révision des programmes et des cycles, en particulier du cycle de la maternelle. Cela figure d'ailleurs dans la loi du 8 juillet 2013 de refondation de l'école de la République. Le seul atelier où le consensus s'est avéré plus nuancé était celui consacré aux rythmes scolaires. Pourtant, c'est par la réforme la moins consensuelle que le ministre a choisi de mettre sa refondation en oeuvre ! Il y a ici, de mon point de vue, une erreur de diagnostic, la refondation des rythmes scolaires n'étant pas le levier unique de la réussite des élèves.

Par ailleurs, les professeurs des écoles sortaient d'une période assez douloureuse. Tout le monde, les parents les premiers, a mal vécu les suppressions de postes et la fermeture de 1 500 classes en 2010. Cela a eu des conséquences sur les taux d'encadrement et les conditions d'apprentissage.

Lorsqu'on dit que les enseignants ne savent pas apprendre à lire aux enfants, qu'on lance des polémiques sur l'apprentissage de la lecture, qu'il n'est pas utile de former des enseignants de maternelle, cela laisse une empreinte dans le pays. Il s'agit d'une mise sur la sellette, d'une accusation contre ceux qui font l'école, qui s'y engagent quotidiennement. Les enseignants sont en quête de confiance, de sérénité, de fierté. Ce retour de la confiance, malheureusement, n'a pas eu lieu !

Quand les fondations de la maison sont solides, quand les enseignants sont reconnus, les portes s'ouvrent plus facilement. Cette étape n'a pas eu lieu, et la première mesure est une réforme bancale, qui a des incidences très fortes sur les conditions de vie professionnelle mais dont on peut se demander si elle aura des résultats directs sur la réussite des élèves.

Nous estimons que le cadre national dans lequel cette réforme s'est mise en place a été mal pensé et reste assez insatisfaisant. Il est à la fois trop rigide et trop fourre-tout. Il est trop rigide parce qu'il impose les neuf demi-journées et interdit la possibilité d'organisations intelligentes qui peuvent faire localement consensus entre parents, élus et enseignants, alors qu'elles ont fait leurs preuves, qu'elles respectent l'esprit de la réforme des rythmes scolaires et qu'elles répondent à l'intérêt des élèves.

Trop fourre-tout, le cadre national l'est également car, en dehors de l'obligation de cours sur neuf demi-journées, chacun peut faire ce qu'il veut. En Gironde, sur 74 communes, 62 ont des emplois du temps différents. On aboutit à des incohérences totales. Les besoins des enfants de maternelle ne sont pas suffisamment pris en compte, pas plus que la question de la sieste. La confusion des temps scolaires et périscolaires est préjudiciable aux très jeunes enfants qui ont besoin de repères stables et d'organisations ritualisées.

Les élèves se retrouvent tout au long de la journée sur un même lieu -la salle de classe- avec des fonctionnements différents, des règles, des intervenants différents : ce n'est pas le meilleur moyen pour aider l'enfant à se repérer entre les activités qui relèvent du temps scolaire, du périscolaire, de l'apprentissage, ou des loisirs. Ce sont des éléments qui n'ont pas été pensés, et qui sont parfois inextricables, faute d'autres solutions. Le ministère a beau mettre en place des recommandations, leur mise en oeuvre est un casse-tête !

Ce sont le plus souvent les enfants les plus fragiles, qui n'ont parfois que l'école pour apprendre, qui sont aussi les plus déstabilisés par ces organisations.

Certaines dérogations ont été accordées sur la base du décret et d'autres non. Pourquoi ? Où est l'intérêt de l'enfant ? 10 % des communes qui ont choisi de mettre la réforme en oeuvre en 2013 ont eu des dérogations pour maintenir deux journées de six heures dans la semaine, donc aussi longues qu'auparavant. Dans le même temps, la dérogation a été refusée à des projets qui ont fait leurs preuves, et qui sont dans l'esprit de la réforme, avec des journées de 5 heures 30, mais seulement deux mercredis sur trois, le troisième étant utilisé par les enseignants pour les travaux pédagogiques et le temps de préparation. Je pense à Poitiers et à Toulouse. Cette organisation existe depuis des années et fait localement consensus, mais elle est impossible à mettre en oeuvre ! Où est l'intérêt des enfants quand, dans la ville de Tours, les 45 minutes gagnées quotidiennement ont été saucissonnées en quarts d'heure et qu'on ne met en place aucun parcours éducatif nouveau ?

À l'inverse, certaines collectivités locales ont réfléchi, avec des chercheurs et des enseignants, et désirent mettre en place des organisations sur cinq matinées et trois après-midi, avec un après-midi libéré pour les parcours éducatifs. Cette organisation n'entrant pas dans le cadre du décret, on la balaye d'un revers de main ! Certaines dérogations, comme à Lille, à Lannion ou à Munster, ont été refusées, alors qu'elles sont bien plus dans l'esprit d'une réforme des rythmes scolaires que ce que l'on peut constater à Tours!

On arrive ainsi à des journées d'une durée parfois assez différente, avec des effets qui n'avaient pas été prévus au départ. C'est ce que j'appellerais les effets collatéraux de la réforme. Certains emplois du temps se révèlent à géométrie variable pour un même département, entraînant des conséquences sur l'organisation du système, notamment en matière de gestion des remplaçants, mais aussi des implications sur la possibilité donnée aux enseignants d'obtenir des temps partiels. Aujourd'hui, les temps partiels vont être limités, du fait de la difficulté à gérer la réforme localement...

Ce bilan n'est pas définitif. Nous sommes actuellement en train de mener une enquête de terrain et d'interroger les enseignants ayant appliqué la réforme en 2013, afin d'avoir leur perception professionnelle en matière d'apprentissage des élèves et de conditions de vie professionnelle. Nous la rendrons publique, car c'est notre travail d'organisation syndicale. Il ne s'agit pas de diaboliser les choses, mais de ne pas, non plus, faire dans l'angélisme. Nous continuerons donc dans cette voie.

Nous tentons également de connaître la façon dont les choses se préparent pour 2014, car nous sommes inquiets. Nous ne voulons pas d'une rentrée aussi chaotique et difficile que celle qui a eu lieu, en 2013, dans un certain nombre de communes. Or, nous avons malheureusement quelques inquiétudes à ce sujet...

Nous voudrions saluer l'engagement des enseignants et nous aimerions que le pays le reconnaisse. Si les choses n'explosent pas dans un certain nombre de collectivités locales, c'est en grande partie grâce à eux et aux directeurs d'école!

Nous pensons que ce dossier n'est pas clos, et nous plaidons toujours pour une réforme des rythmes scolaires, pour une meilleure répartition des apprentissages, et un meilleur étalement des jours de classe sur la semaine ou sur l'année, dans le respect du principe d'égalité dans l'offre éducative, de gratuité -qui a été retiré du débat- de laïcité, de qualité, avec l'assurance de financements pérennisés et de la péréquation destinée à venir en aide aux collectivités locales les plus en difficulté.

Un certain nombre d'enquêtes montrent que l'investissement des collectivités locales en direction de l'école varie d'un à dix pour les fournitures scolaires ou l'équipement informatique, sans que ce soit toujours la faute des collectivités locales. Il faut clarifier les responsabilités de chacun et assurer les financements !

Une réforme conjuguant réussite des élèves, réponse aux préoccupations des enseignants et adhésion de la communauté éducative et des parents, nous paraît importante. Quelle qu'elle soit, celle-ci ne peut se faire contre les parents, ni sans les enseignants chargés de la mettre en oeuvre, je le répète !

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