Intervention de Sébastien Sihr

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 22 janvier 2014 : 1ère réunion
Audition des représentants du syndicat national unitaire d'instituteurs et professeurs des écoles et pegc snuipp-fsu et du syndicat national des personnels d'inspections snpi-fsu

Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU :

J'ai énormément de respect pour les chronobiologistes, mais il faut sortir de l'idée qu'il existe un enfant modèle qui se lève tous les matins et se couche tous les soirs à la même heure ! Certains enfants arrivent dès 7 heures à la garderie ; d'autres, qui se lèvent une heure plus tard, arrivent à 8 h 20. Les horaires de l'école ont beau être les mêmes, ils n'ont sans doute pas tous la même vigilance quand, à 9 heures du matin, commence la séance de lecture !

Les temps scolaires sont avant tout des temps sociaux et cela implique une certaine organisation pour les familles. On voit bien qu'il s'agit d'un véritable sujet. À ce titre, nous plaidons pour qu'il existe des réflexions sur l'articulation entre le temps scolaire, le temps éducatif et le temps périscolaire. C'est déjà le cas dans un grand nombre de communes, et nous souhaitons que notre école avance dans ce domaine, qu'il s'agisse du temps scolaire, de la pause méridienne, de la cantine, ou de la qualité des locaux... Le repas pris dans le bruit est-il véritablement réparateur, quand on reprend l'école à 13 h 30 ? Ce n'est pas qu'une question d'horaires !

Nous aurions souhaité pouvoir en discuter nationalement avec les représentants des élus et des parents. Or, ce temps-là n'a pas eu lieu, même s'il y a bien eu des discussions segmentées. Je ne sais pas ce que le ministre de l'Éducation nationale a dit aux collectivités locales, en novembre, à propos des trois heures hebdomadaires qu'il fallait prendre en charge. Pourtant, c'est bien ce qui se passe localement, lorsqu'on demande aux élus, aux enseignants et aux parents de se mettre autour de la table pour essayer de construire une organisation des temps la plus opérationnelle possible ! Pourquoi cette étape-là n'a-t-elle pas eu lieu à l'échelon national ? Je le regrette, car je l'avais demandé.

Si cette étape avait eu lieu, nous aurions sans doute pu identifier un certain nombre de problèmes de mise en oeuvre et trouver des réponses qui auraient pu se décliner, d'un point de vue réglementaire, dans un décret différent. On peut allègrement dire que c'est la faute des journalistes si la réforme ne passe pas. Je sais que tel n'est pas votre propos...

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