Intervention de Paul Devin

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 22 janvier 2014 : 1ère réunion
Audition des représentants du syndicat national unitaire d'instituteurs et professeurs des écoles et pegc snuipp-fsu et du syndicat national des personnels d'inspections snpi-fsu

Paul Devin, secrétaire général du SNPI-FSU :

Vous vous étonniez, Madame, que l'on puisse à la fois revendiquer notre attachement à quatre jours et demi, tout en essayant de vous faire partager nos craintes. Je ne vois pas en quoi ces deux éléments ne pourraient pas être parfaitement cohérents !

Nous ne prétendons pas qu'il ne fallait pas faire cette réforme, mais il existe aujourd'hui un certain nombre de questions à propos desquelles nous avons des inquiétudes.

Certaines organisations doivent être acceptées, alors que tout le monde sait qu'elles ne sont ni viables, ni cohérentes avec les objectifs fondamentaux de la réforme. Il fallait, en effet, qu'un nombre minimum de communes puissent passer, dès la rentrée dernière, à un nouveau dispositif. Il me paraît légitime que des inspecteurs de l'Éducation nationale (IEN), à propos d'une telle question, manifestent devant vous leurs appréhensions. Cela ne veut pas dire que, sur le fond, c'est incompatible avec le fait qu'on puisse considérer nécessaire de repenser la question des rythmes.

Nous nous inquiétons de la confusion des rôles qui peut survenir entre les différents temps. Certaines familles, certains enfants, certains professionnels y perdent aussi leurs repères : cela ne veut pas dire que l'on pense que l'école doit être cloisonnée dans ses horaires.

Ainsi que j'ai essayé de le dire tout à l'heure, nous travaillons depuis des années à la construction de projets, en coopération avec les collectivités territoriales, projets qui ont montré qu'ils pouvaient fonctionner dans le cas de la politique de la ville, de la réussite éducative, des actions culturelles mises en oeuvre par les municipalités. Alerter sur des risques liés à un certain nombre de constructions hâtives qui entraînent la confusion, ce n'est pas remettre en question l'idée que nous devions cheminer vers une prise en charge mieux concertée et plus globale du temps éducatif des enfants !

Nous pensons cette réforme légitime, et le sujet du temps scolaire, en France, doit impérativement être questionné. Pour autant, la manière dont cela s'est fait n'écarte pas que l'on puisse être inquiet sur bon nombre de points !

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