L'intérêt des élèves est notre seul but. C'est d'ailleurs par là que j'ai commencé mon exposé liminaire. L'engagement d'un enseignant est de permettre la réussite des élèves, sans n'en laisser aucun sur le bord de la route ! Le rôle d'une organisation syndicale est de porter une certaine conception du métier, des valeurs républicaines, des valeurs de réussite. Cela a toujours été la ligne de conduite de mon organisation. Nous travaillons avec des chercheurs pour améliorer la réussite des élèves. Tous les ans, nous organisons des universités d'automne, au cours desquelles nous réunissons une trentaine de spécialistes des questions de l'éducation, et travaillons énormément dans ce domaine. Nous sommes une des seules organisations à produire des savoirs professionnels sur ce thème. Pas de faux débats entre nous, donc !
Bien évidemment, on ne peut décliner un modèle unique. Nous pensons qu'il faut un cadre national général, qui s'appuie sur quatre jours et demi, et non sur neuf demi-journées, qui constituent un cadre trop contraignant.
Ceci pourrait autoriser des organisations aujourd'hui interdites par le décret, avec cinq matinées d'école, trois après-midi d'école et des parcours éducatifs sur un après-midi, au lieu de 45 minutes tous les soirs, ou même parfois uniquement de la garderie ! Ceci ne change rien pour les familles, mais le contenu du temps est différent ; on libérerait un après-midi pour des parcours éducatifs de trois heures. En trois heures, on peut mettre en place des choses qui tiennent bien mieux la route !
Notre cadre général est donc basé sur quatre jours et demi avec, comme avant 2008, des possibilités de dérogations. Reprenez le décret de 1991 qui, sous Lionel Jospin, avait fait consensus ! On a donc des journées de 5 h 30, on étale mieux les jours, non sur la semaine, mais sur l'année. On aurait alors un cadre national bien plus clair. Le consensus se fait autour des possibilités de dérogations. C'est l'esprit de la réforme, notamment pour ce qui concerne les amateurs. Vous évitez ainsi de précariser l'emploi. Aujourd'hui, le décret ne le permet pas !