Intervention de Sylvie Robert

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 1er mars 2023 à 9h30
Audition de Mm. François Brouat président du collège des directeurs des écoles nationales supérieures d'architecture ensa et olivier celnik élu au conseil national de l'ordre des architectes d'île-de-france

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

Cela fait plusieurs mois, voire plusieurs années, que notre commission se préoccupe de la question des écoles d'architecture, parce que plusieurs projets de loi comme la loi Élan comportent des dispositions qui ont eu pour effet de fragiliser et d'accroître les difficultés ressenties par un certain nombre de nos collègues, d'élus et de partenaires. L'architecture et le métier d'architecte sont aujourd'hui absolument essentiels dans notre société.

Notre commission doit s'emparer de la question des école d'architecture et même des écoles supérieures sous la tutelle du ministère de la culture, comme le suggère la tribune des écoles d'art publiée dans Le Monde il y a deux jours. Vous façonnez nos environnements. Aujourd'hui, les citoyens ne désirent plus vivre dans des espaces, comme ils ont pu ou dû parfois malheureusement vivre. L'évocation du ZAN par exemple - nous en parlerons dans notre hémicycle dans quelques semaines - implique de soutenir et d'accompagner l'évolution des pratiques, ce qui suppose également d'y sensibiliser les enseignants, les chercheurs et les partenaires qui concourent à l'évolution de nos sociétés sur nos transitions.

Quel est le climat social aujourd'hui dans les écoles d'architecture ? La question s'est posée pour la Bretagne suite à une journée morte il y a quelques mois. Nous sentons que nous sommes peut-être aujourd'hui à un point de rupture et cette préoccupation que vous portez nous interroge.

Le corollaire de ma question concerne le lien avec votre ministère de tutelle et les réponses apportées par le ministère de la culture. C'est d'autant plus paradoxal que l'attractivité des écoles de l'enseignement supérieur de la culture est absolument incroyable, comme en témoignent le nombre de voeux déposés sur Parcoursup. Malheureusement, le faible nombre d'écoles, la dimension de leurs locaux - la Bretagne en est un exemple en tant que petite école -, leur vétusté et leur caractère inadapté à l'évolution des pratiques freinent cette situation. Nous manquons aujourd'hui d'architectes dans notre pays. Au regard de la dotation de l'État par étudiant en architecture, nous nous interrogeons sur la question des moyens.

Sur le plan des coûts énergétiques, de l'inflation et des ressources humaines, avez-vous chiffré le besoin dans les écoles d'architecture pour pouvoir retrouver une conduite de vos écoles beaucoup plus sereine ?

Combien de temps en recherche passe aujourd'hui un enseignant-chercheur en architecture ? En effet, cet aspect participe de l'attractivité des écoles au niveau international.

La question du contenu de l'enseignement de l'architecture renvoie aux problématiques liées à l'évolution de nos sociétés contemporaines. Pour cette raison, les architectes, aut même titre que les artistes, sont au coeur des questionnements symboliques et politiques qui se posent aujourd'hui dans notre pays.

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