Intervention de Annick Billon

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 1er mars 2023 à 9h30
Audition de Mm. François Brouat président du collège des directeurs des écoles nationales supérieures d'architecture ensa et olivier celnik élu au conseil national de l'ordre des architectes d'île-de-france

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

La réforme a-t-elle eu des conséquences immédiates sur l'attractivité des métiers d'enseignement dans ces filières ? En effet, si nous voulons accueillir plus d'élèves, il est également nécessaire que les métiers soient attractifs.

La répartition des postes entre les enseignants titulaires et les enseignants contractuels est identique à l'enseignement général. Est-ce positif ou cela doit-il nous inquiéter pour l'attractivité des métiers ?

Quelle est la féminisation du métier d'architecte et des instances qui dirigent les métiers de l'architecture et les architectes ? S'il existe 20 écoles, cela signifie qu'il y a peu de territoires où les femmes disposent de modèles ou ont la possibilité à proximité de se lancer dans l'architecture.

Ensuite, ne pensez-vous pas que les doubles diplômes et le développement de l'alternance constituent une réponse à l'évolution du métier d'architecte ?

Lorsque nous parlons de transition énergétique, nous pensons inévitablement aux nouveaux matériaux qui doivent être utilisés. Quels sont les rapports de votre profession avec ces nouvelles technologies ? Nous connaissons l'impact des gros faiseurs, notamment dans l'isolation, et de la difficulté à faire rentrer ces nouveaux matériaux dans les normes environnementales - RE2020 et autres. Ces matériaux ont des qualités propres et rencontrent des difficultés à être reconnus et à trouver une place dans la norme actuelle.

Les zonages et les normes se sont multipliés. Les collectivités peinent de plus en plus à mener à bien des projets en interne et font appel à des cabinets spécialisés. Ces derniers regroupent de nombreuses compétences. Quelle est la place de l'architecte ? La multiplication des cabinets pluridisciplinaires signifie-t-elle que l'architecte a peut-être perdu de sa superbe et que les ingénieurs ont pris le pas sur la réflexion globale ?

J'ai assisté à une réunion récemment, comme ce fut le cas cinq ans plus tôt, sur les maisons fissurées, lesquelles concernent de nombreux départements, dont la Vendée. En tant qu'élus, nous nous battons pour effectuer des déclarations d'état de catastrophe naturelle qui permettront au-delà de la garantie décennale de sortir des familles de situations très complexes. Comment a-t-on progressé au niveau de la construction et des réponses à donner ? En effet, les sécheresses se multiplient et se répètent. J'ai l'impression que notre modèle de construction n'a pas été modifié.

Les territoires ultramarins sont confrontés à des façons d'habiter différentes, lesquelles présentent un intérêt culturel. L'absence d'accès à l'architecture dans ces territoires constitue-t-elle une perte de connaissance et de savoir-faire ? Comment agir ? De fait, nous avons une obligation par rapport aux enjeux d'avenir et à la politique de logement. Le logement est un problème crucial aujourd'hui dans la société. Il y a une urgence pour les territoires ultramarins. Comment y répondre ?

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