J'ai eu le plaisir de siéger au Conseil d'administration de l'école d'architecture de Normandie. La situation de cette école illustre ce qu'il se passe dans le reste de la France. Il y a plusieurs semaines, Le Figaro Magazine publiait une enquête consacrée à la France moche. Il existe un véritable paradoxe. Nous avons voté la loi LCAP il y a quelques années. À la suite du rapport sur l'architecture de notre collègue, ancien président de la commission culture de l'Assemblée nationale, Patrick Bloche, nous avions mis en avant le fait que la profession d'architecte était insuffisamment valorisée et accompagnée dans notre pays. La loi visait à donner des outils pour permettre de requalifier l'architecture. Force est de constater que quelques années plus tard, le ministère ne s'est pas emparé de ce sujet.
Nous n'entendons par ailleurs aucun ministre auditionné lors des préparations budgétaires nous parler particulièrement de l'architecture. Or, la position du ministère par rapport à cet enjeu est important, compte tenu des liens entre architecture et patrimoine. Pourtant, seul le patrimoine est abordé. Il n'est pas admissible que le coût de revient d'un étudiant en école d'architecture soit inférieur à celui d'un étudiant inscrit à l'université. Ils ont les mêmes besoins d'accompagnement pour leurs études et les mêmes droits en termes de qualité d'enseignement. Je souhaite réitérer notre soutien à l'ensemble des directeurs et directrices ici présents.
Il me semble qu'une réunion est prévue le 24 mars entre l'ENSA de Normandie et le ministère de la culture. Comment celle-ci s'annonce-t-elle ? Comment comptez-vous faire valoir ces problématiques ?