Au-delà de la covid-19, nos interrogations quant au retard dans l'établissement de la réglementation internationale sur l'exploitation des fonds marins portaient surtout sur l'existence de dissensions éventuelles au sujet même de l'exploitation. En la matière, on sent bien, en effet, que deux écoles, au moins, s'affrontent.
Outre la question du moratoire se pose aussi celle du rythme et de l'échéance à laquelle il faudrait démarrer ou non l'exploitation. Nous avons assisté, dans le cadre de nos travaux, à des exposés intéressants sur la disponibilité des ressources terrestres. Ils ont pu nous amener à nous poser la question de l'urgence et de l'opportunité d'une exploitation à court terme. L'État océanien de Nauru, par exemple, milite en faveur d'une exploitation plus rapide des fonds marins.
La guerre en Ukraine, les tensions supplémentaires sur les minerais stratégiques et les questions de souveraineté nationale nous conduisent-elles aujourd'hui à adopter une position plus volontariste ? Dans ce contexte, quelle est la position de la France en matière de protection des biens communs et de l'environnement ?