Intervention de Vincent Séguéla

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 9 mars 2022 : 1ère réunion
Audition de M. Vincent Séguéla secrétaire général de la fédération léo lagrange

Vincent Séguéla, secrétaire général de la Fédération Léo Lagrange :

La généralisation de la phase 1 du SNU implique un séjour obligatoire de quinze jours, en internat, destiné à toute une classe d'âge, soit 700 000 à 800 000 jeunes. Sachant qu'il faut vingt à trente adultes pour encadrer 200 jeunes, cette organisation requiert une très large mobilisation. Or les associations comme la Fédération Léo Lagrange savent organiser des séjours.

Nous avons signalé par ailleurs à l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) plusieurs éléments de cette phase qui nous ont paru poser problème. Ainsi, les journées commencent à 7 heures du matin et se terminent à 23 heures. Attention, car les jeunes sont censés pouvoir retourner à l'école à l'issue de leur séjour ! Les militaires ne maîtrisent pas ces questions. Les agents de l'Éducation nationale peuvent avoir pour leur part des compétences sur d'autres plans. Il reste que nous avons des professionnels qualifiés et pourrions participer à la logistique nécessaire au déploiement du SNU - y compris en matière d'encadrement -, d'autant que ces stages seront organisés toute l'année et pas seulement pendant les vacances scolaires. En effet, il n'est pas possible d'accueillir 800 000 jeunes sur un séjour de cohésion organisé uniquement pendant les périodes de vacances scolaires.

Nous alertons les services de l'État sur ce point, dans la perspective du futur changement d'échelle du dispositif. La Fédération Léo Lagrange dispose, comme l'Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), de savoir-faire et de ressources qu'elle pourrait développer pour peu qu'on lui laisse la possibilité de le faire.

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