En réponse, M. Dominique Balmary a d'abord convenu du caractère déterminant de l'offre dans la formation du système. Pour autant, il ne lui semble pas que la thèse du « pilotage par les flux financiers » soit totalement étayée, le véritable problème étant celui que pose l'absence de « priorisation » des contributions financières résultant de l'obligation légale. Concernant la concertation, les débats au CNFPTLV ont aujourd'hui pour principal mérite d'établir un « langage commun », en particulier au travers de groupes de réflexion, et il semble que le conseil parvienne ainsi à trouver un certain équilibre entre ses différentes composantes. A l'égard des jeunes, le problème résulte du fait que le régime financier de la formation professionnelle n'est pas suffisamment « priorisé », et cette difficulté devrait incliner à en tirer les conséquences sur les modalités de l'obligation de financement. En effet, les entreprises sont aujourd'hui astreintes à une obligation générale d'entretien des qualifications du personnel, qui permettrait d'assigner à l'obligation légale des objectifs plus ciblés. Enfin, l'objectif d'une bonne articulation entre les politiques de branche et de région constitue une priorité absolue et, à cet égard, le rôle du CNFPTLV consiste précisément à permettre une application harmonieuse des deux grandes lois de 2004.