M. Elkabbach m'a posé les mêmes questions lundi matin sur Europe 1. On parle de nous plutôt que de parler avec nous. Pour dire qu'il existe une dichotomie, il faut nous rencontrer. Je n'ai pas bougé, de mes 19 ans à maintenant - j'ai 55 ans. La dualité des discours est impossible. C'est très fatigant ! Le discours que je vous tiens est le même que dans les mosquées. Vous avez mille façons de le vérifier. Nous respectons notre public du Bourget. On ne lui apprend rien ; on crée les conditions du débat. Nous avançons les frais de deux millions d'euros, nous invitons des intervenants. Va-t-on les censurer ? Certains viennent même distribuer des tracts insultants. Nous ne nous retrouvons pas dans tous les propos de M. Tariq Ramadan. Par exemple, il est contre l'enseignement privé, qu'il accuse de communautarisme, ce qui est faux. Il interpelle les musulmans, mais il nous dit aussi qu'ils doivent agir comme des citoyens. Quand il sort de ce que nous avons tracé, nous disons que nous ne sommes pas d'accord. Mais nous n'inviterons pas uniquement ceux qui sont d'accord avec nous.