Environ 38 % des étudiants sont boursiers sur critères sociaux dans l'enseignement supérieur. Le chiffre est un peu supérieur en STS et un peu inférieur en classe préparatoire aux grandes écoles.
Les bourses ne suffisent pas à compenser les inégalités sociales. Certes, les boursiers sont 38 % à être salariés contre 49 % pour les non-boursiers. Néanmoins, ce pourcentage est tout de même élevé puisque les bourses ont vocation à leur éviter d'être contraints de travailler pour des raisons financières.
En outre, les boursiers salariés accèdent moins souvent que les non-boursiers à des stages rémunérés et à des activités liées aux études.
Par ailleurs, les boursiers sont davantage confrontés à des difficultés financières que les non-boursiers. Cette réalité apparait notamment à partir des enquêtes de l'OVE.
Concernant les différences en fonction des études, quatre types de filières peuvent être distingués. D'abord, dans les filières de santé et dans les écoles d'ingénieurs et de commerce, les activités rémunérées sont plus nombreuses, mais ce sont surtout des stages, des alternances ou des activités liées aux études. À l'opposé, dans les filières lettres et sciences humaines, les activités non liées aux études sont nombreuses et exercées assez intensivement. Ensuite, dans le supérieur court, soit les STS et les instituts universitaires de technologie (IUT), les activités rémunérées sont moins nombreuses. Du côté des STS, les activités sont moins souvent liées aux études. Du côté des IUT, il s'agit plutôt de stages ou d'alternances. Enfin, dans les CPGE, les activités rémunérées sont rares, ou alors elles sont occasionnelles.
Dans les grandes écoles, de nombreuses activités sont intégrées aux études. Par ailleurs, des réseaux internes permettent aussi d'avoir accès à des emplois peut-être parfois moins pénibles que ceux auxquels accèdent les étudiants des filières universitaires de lettres et de sciences humaines et sociales.