Intervention de Claude Kern

Commission des affaires européennes — Réunion du 2 mars 2023 à 9h00
Énergie climat transports — Table ronde « l'europe face à la nouvelle géopolitique de l'énergie » avec m. nicolas mazzucchi directeur de recherche au centre d'études stratégiques de la marine cesm ; m. yves jégourel professeur titulaire de la chaire économie des matières premières du conservatoire national des arts et métiers co-directeur du cercle cyclope ; mme blandine barreau analyste de l'équipe des perspectives énergétiques mondiales à l'agence internationale de l'énergie.

Photo de Claude KernClaude Kern :

Je vous remercie à mon tour pour vos interventions. Vous avez déjà répondu à plusieurs des questions que je souhaitais poser, mais je vous en poserai néanmoins une. Depuis plusieurs années, la France et l'Europe ont décidé d'investir dans la production d'hydrogène pour accompagner la transition énergétique. Toutefois, nous constatons que l'essentiel de l'hydrogène produit aujourd'hui l'est à partir d'énergies fossiles. Pour sortir de cette situation, la France mise sur l'hydrogène bas-carbone, fabriqué à partir d'électricité d'origine nucléaire. Or, l'hydrogène bas carbone n'est pour l'instant pas pris en compte dans les objectifs de décarbonation fixés par l'Union européenne, ce qui constitue l'un des enjeux de la prochaine révision de la directive sur les énergies renouvelables. Une première étape a été franchie récemment, lorsque la Commission a reconnu, dans le cadre d'un récent acte délégué, que l'hydrogène produit à partir d'un réseau essentiellement décarboné pouvait être considéré comme de l'hydrogène renouvelable.

L'hydrogène constitue-t-il une technologie d'avenir qui permettrait à l'Europe de renforcer sa souveraineté énergétique ? Les grandes puissances possèdent-elles de l'avance ou du retard sur l'Europe dans ce domaine ?

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