Intervention de Marie-Thérèse Geffroy

Mission commune d'information Formation professionnelle — Réunion du 16 mai 2007 : 2ème réunion
Audition de Mme Marie-Thérèse Geffroy directrice et M. Hervé Fernandez secrétaire général de l'agence nationale de lutte contre l'illettrisme anlci

Marie-Thérèse Geffroy :

a ensuite développé l'action de l'ANLCI dans la prévention et la lutte contre l'illettrisme dans le monde du travail. L'agence a ainsi signé des accords-cadres avec les AGEFOS-PME de douze régions, Habitat formation et le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), pour résoudre notamment le problème du reclassement des fonctionnaires territoriaux de catégorie D en catégorie C. Elle appuie aussi les OPCA par des extensions de l'enquête Information et vie quotidienne (IVQ) aux branches professionnelles, la mise en oeuvre des projets soutenus par le FUP et la participation aux comités de pilotage. La sensibilisation des décideurs est une autre priorité de l'ANLCI, qui a diffusé 30 000 plaquettes d'information « La Formation de base, l'atout gagnant de votre entreprise ». L'ANLCI a également développé des plans régionaux de lutte contre l'illettrisme, reposant sur un engagement de trois ans des services déconcentrés de l'Etat et des collectivités. Elle participe enfin à la valorisation des bonnes pratiques en organisant dans vingt-quatre régions, avec l'appui du forum social européen, le forum permanent des pratiques.

En définitive, Mme Marie-Thérèse Geffroy a regretté que la ligne budgétaire intégrant les crédits alloués à l'ANLCI soit désormais celle de l'immigration, ce qui risque de renforcer la confusion entre la politique linguistique en faveur des migrants et la lutte contre l'illettrisme. Or cette dernière est une composante essentielle de la politique de formation tout au long de la vie et favorise la performance économique de l'entreprise ainsi que l'évolution professionnelle et personnelle des salariés. La formation de base permet en effet de prévoir les changements et de prévenir les ruptures professionnelles : en fortifiant les plus fragiles, elle prévient les risques d'exclusion. Cette lutte qui doit mobiliser tous les responsables de la formation professionnelle, nécessite en outre de dépasser les seules considérations académiques afin de prendre en compte les différents modes d'acquisition des compétences.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion