Le taux de la démographie médicale dans nos départements est déjà l’un des plus bas de France : 206 médecins pour 100 000 habitants contre 332 en métropole, et, selon les prévisions, la situation devrait encore s’aggraver.
Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures spécifiques, notamment en matière de formation initiale et continue pour attirer et conserver des praticiens de qualité dans nos hôpitaux publics.
La XVe conférence des fédérations hospitalières des Antilles et de la Guyane soutient l’émergence d’une faculté de médecine de plein exercice aux Antilles-Guyane. En mai dernier, Valérie Pécresse a confirmé les autorisations délivrées à l’université des Antilles et de la Guyane pour mettre en place la quatrième année de médecine dès la rentrée prochaine.
La mise en place d’un cursus complet de médecine est indispensable. Il faut aujourd’hui aller de l’avant en fixant les moyens humains et logistiques, ainsi que les contributions respectives de l’État et du conseil régional.
Les spécificités des régions ultramarines ont été bien identifiées par les travaux préparatoires au rapport Larcher : nécessité de recruter et former des personnels médicaux et paramédicaux, positionnement délicat mais indispensable en matière de recherche ou de coopération interrégionale et internationale, difficultés financières, coûts de mise aux normes en matière de risques naturels ou encore montant des frais de transports sanitaires.
Elles justifient un accompagnement lui-même spécifique. Le plan santé outre-mer arrêté par le ministère de la santé en juillet 2009 doit donc devenir une réalité tangible, être financé, suivi et évalué.
Vous vous êtes engagé, monsieur le ministre, à venir aux Antilles avant la fin de l’été pour faire le point de la situation et de la mise en œuvre concrète de ce plan. Nous vous y attendons avec espoir !