Nous n'en sommes pas là car cela signifierait que l'exploitation a déjà commencé. Le signal que les ONG, mais également des parlementaires et des États, mettent en avant est d'ordre philosophique : nous sommes conscients que des actions et des réflexions d'urgence seront nécessaires au cours des dix prochaines années.
Il est possible de s'inscrire dans la perspective d'une économie circulaire plutôt que linéaire. L'innovation peut avoir une visée environnementale et conduire à la réduction de l'utilisation des minéraux qui attirent l'appétit des États et des entreprises. Ces réflexions de fond sont absolument nécessaires. La biodiversité ne concerne pas que de petits animaux que l'on trouverait sympathiques. Elle a des conséquences sur l'alimentation humaine. L'océan nourrit près de trois milliards de personnes et il est important pour 1 milliard de personnes en termes de protéines animales. Le climat n'est pas un petit sujet. Les connaissances ne sont pas suffisantes pour bien comprendre la manière dont fonctionnent les courants et l'océan profond, notamment l'impact des panaches.
C'est bien de cela qu'il faut parler en premier. Ces écosystèmes qui couvrent une grande partie de la planète doivent être mis à l'étude avec des points de vue différents pour savoir s'il est vraiment nécessaire de mettre en place des activités d'exploitation ou s'il ne faut pas penser différemment.