Lors de l'examen du projet de loi de finances pour2021, le sujet du nombre d'élèves avait été évoqué. Je me réjouis que vous releviez aujourd'hui une augmentation. Nous l'avions déjà observée, en particulier dans l'enseignement public, ce qui exige un regard particulier en termes de moyens. J'ai l'impression que vous faites d'un éventuel réexamen des schémas d'emplois le préalable d'une augmentation des effectifs. Or, pour rendre cet enseignement attractif, il y a des initiatives à prendre, y compris d'ordre budgétaire. Aujourd'hui, ce n'est pas seulement l'attractivité qui est en jeu, mais la possibilité même de mettre en oeuvre la réforme du lycée et du baccalauréat. Nous avons évoqué les seuils de dédoublement. Vous avez fait référence au caractère innovant de cet enseignement. Pour cela, des moyens sont nécessaires.
Dans ce contexte, si la non-consommation de certains crédits peut, en partie, s'entendre, il y a des problèmes concrets qui se posent, comme la question des exploitations, mais également celle des personnels dans les centres de formation d'apprentis (CFA) qui n'ont pas pu bénéficier du soutien à l'activité partielle.
Vous avez évoqué ceux qui travaillent dans l'enseignement agricole. Je voudrais à cet égard souligner la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et des assistants d'éducation, qui sont moins bien lotis que leurs homologues de l'Éducation nationale. Au-delà de l'injustice, ceci participe de la dévalorisation de l'enseignement agricole. Comment justifier, alors que c'est le même métier, que certains soient moins bien rémunérés que d'autres ?
Enfin, beaucoup d'acteurs de l'enseignement souhaiteraient connaître votre avis sur le projet Hectar, qui témoigne d'une offensive du privé et porte un modèle agricole et alimentaire qui pose question.