Monsieur le ministre, j'ai besoin de vous interpeller.
S'agissant d'Hectar, il y a effectivement de véritables questionnements, d'autant plus que ce projet est porté par Xavier Niel, aux côtés d'Audrey Bourolleau.
Concernant les moyens de l'enseignement agricole public, le plan de diminution de postes sera-t-il arrêté ?
Dans un contexte où la profession est confrontée au défi de renouvellement de 50 % des générations, comment peut-on quantifier les besoins ? Allons-nous diminuer le nombre d'équivalents temps-plein (ETP) ? Ce nombre doit-il être stable ? Ou faut-il l'augmenter comme le met en évidence un spécialiste tel que Marc Dufumier ?
Que vous le souhaitiez ou non, il y a deux modèles. L'agriculture ultramoderne et l'intelligence artificielle embarquée signifient des investissements extrêmement lourds pour les exploitations, tandis que ceux qui prônent l'agriculture paysanne tendent vers l'autonomie de fermes, plus petites, liées aux territoires et oeuvrant pour la relocalisation des consommations. Nous devons travailler sur ces sujets. Même si certains étudiants sont plus intéressés par les aspects matériels, d'autres se concentreront sur le sens du travail agricole, sur le lien direct au sol, sur l'agronomie et la polyculture-élevage. Vous avez évoqué la saisonnalité. Ces exploitations l'appliquent, avec en corollaire une nécessité d'emplois paysans beaucoup plus importants.
Quant à la recherche, les crédits diminuent, alors qu'il y aurait besoin de moyens. Vous avez évoqué le rôle possible de l'Inrae. Je voudrais vous reparler de l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab) qui devrait avoir le vent en poupe, alors qu'il est aujourd'hui le laissé pour compte des budgets.