Intervention de Souâd Ayada

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 25 janvier 2022 : 1ère réunion
Audition de madame souâd ayada présidente du conseil supérieur des programmes

Souâd Ayada, présidente du Conseil supérieur des programmes :

L'enseignement laïc du fait religieux a sans doute toute sa place dans les programmes, et nous sommes en droit d'en attendre des bénéfices, notamment pour faire comprendre que la laïcité n'est pas en guerre contre les religions, et qu'au contraire, elle peut constituer une chance pour ramener la religion à sa sphère propre, privée. Ce point suscite néanmoins quelques craintes. D'une part, je ne suis pas certaine que la société française, telle qu'elle est aujourd'hui, soit en mesure de conduire un tel enseignement ni que nos professeurs soient correctement formés pour mener cette tâche à bien. D'autre part, les programmes poursuivent déjà de très nombreux objectifs : est-il pertinent d'en ajouter un de plus ? Il est urgent de revenir à une instruction civique précise et simple.

Concernant votre intervention sur le sens critique, je comprends votre inquiétude, étant philosophe de formation, mais j'émets néanmoins quelques réserves face à l'inflation actuelle des expressions telles que « sens critique » ou « esprit critique »... Au risque de provoquer, j'ajoute que j'aimerais sans doute davantage de connaissances et d'instruction, et moins de « sens critique ».

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