Attention cependant : comparaison n'est pas toujours raison. On constate dans le monde une appropriation très diversifiée en fonction des cultures politiques. Or en France, nous avons une culture très marquée par le caractère représentatif de la démocratie et la centralité des élus.
Un des enjeux est d'intégrer ces outils avec la représentation. Au début, les élus ont eu peur ; progressivement, le développement de la commande publique a permis de domestiquer ce phénomène, de réduire le caractère critique de la participation.
Rappelons aussi l'importance de la diversification des expressions démocratiques. Un bon référendum doit être précédé d'une phase d'information et de débat. Pourquoi les référendums ne fonctionnent-ils pas aujourd'hui ? Parce qu'ils se réduisent à un plébiscite. Cela mène à des formes de popularité vers lesquelles les outils numériques tendent déjà : à des débats masse contre masse. Cela a offert des opportunités pour des lobbies. Ne croyons pas que les plateformes permettent de parler directement aux Français ; voyez le nombre de « copié-collé » dans les participations au grand débat, par exemple, ou comment le lobby du jeu vidéo a pu pousser des amendements à la loi pour une République numérique.
Il y a des exemples étrangers, mais aussi beaucoup de contre-exemples.