Je n'ai pas une connaissance exhaustive de ce qui se fait à l'international en matière de civic tech, mais rien ne nous impressionne vraiment. La France dispose d'une filière d'excellence, à la pointe de l'innovation. Beaucoup des formats de participation en ligne que nous avons créés sont devenus des normes et des standards.
Le bât blesse en matière de financement : si les acteurs privés que nous sommes ne sont pas davantage accompagnés, nous risquons de nous faire déborder. La commande publique se développe, mais elle ne suffit pas au regard des investissements à mener. Nous préparons une seconde levée de fonds pour accélérer la mise à disposition de nos outils auprès des petites collectivités.
Rien de comparable au grand débat ou à la Convention citoyenne n'a jamais été réalisé ailleurs avec une telle ampleur. Ces dispositifs n'ont pas donné tout ce qu'on en attendait, mais les choses ne se font pas d'un claquement de doigts. Il faut continuer de valoriser la participation citoyenne.
Je vous invite, Mesdames, Messieurs les Sénateurs, à être ambitieux. Demandez-vous comment construire demain, comment utiliser le numérique pour aller vers davantage d'inclusion et de transparence.
Beaucoup d'abstentionnistes participent à nos projets, mais on ne les ramène pas forcément aux urnes et cela ne fait pas gagner des élections. L'enjeu est d'améliorer l'efficacité des politiques publiques et la confiance des citoyens dans le système démocratique, ce qui n'a pas de prix.